Dans l’article »Biennale 2019-VII », je décrirai la couvrure du livre puis le collage des becquets.
Puis, et ce n’est pas le plus facile, j’avouerai les 3 erreurs que j’ai déjà commises.
Enfin j’évoquerai les conséquences de la canicule sur mon travail.
I) Biennale 2019-VII, découpe du cuir
D’abord j’ai confectionné un gabarit.
Ensuite j’ai découpé le cuir.
J’ai toujours le même déchirement à attaquer une peau (syndrome du chirurgien).
II) Biennale 2019-VII, parure du cuir
Deux étapes pour la parure du cuir : l’une faite à la machine par un pareur, l’autre faite à la main.
a) Parure machine
En premier il faut marquer sur l’envers du cuir les futurs remplis au plioir et non au stylo à bille.
En effet le pareur commence à dédoubler le cuir (souvent à 0.8mm) ce qui fait disparaître les marques.
De plus cela souillerait la partie dédoublée velours ce qui est dommage.
Même chose pour le dos.
Alors, après pesage, envoi à l’atelier Bonanni.
b) Parure main
4 jours après, réception du cuir paré ainsi que de la doublure qui me servira pour faire un étui ou une chemise.
Enfin je marque sur le cuir les remplis et le dos et je pare à zéro les parties hachurées.
Le cuir est prêt pour la couvrure.
III) Biennale 2019-VII, collage du cuir
Au préalable découper dans de la carte n°2 un faux dos dont on élaguera les grands côtés. Puis mouiller le côté non élagué. Alors le faux dos s’incurve et je peux le coller.
Puis coller le cuir sur le livre.
Enfin récupérer ce qui a été coupé sur les coins des remplis et les coller sur un carton. Ils serviront à faire des becquets.
IV) Biennale 2019-VII, pose des becquets
En premier découper dans le cuir de récupération des petites languettes de cuir grâce à fer à parer tenu bien à plat.
Attention c’est la main qui guide le fer et pas le contraire!
En second les coller sur les coins du livre :
Ecco lo !
V) Biennale 2019-VII, premières bévues
Premièrement :
En faisant le gabarit de grecquage je suis parti de la queue et non de la tête donc, si je posais des nerfs sur les emplacements prévus, alors la distance entre le premier nerf et le sommet du livre serait plus grande que celui entre le cinquième et le bas du livre. Totalement inesthétique!
Conclusion le dos sera lisse.
Deuxièmement :
Quand j’ai fait parer le livre j’ai oublié d’envoyer les charnières. Pas grave mais ce deuxième envoi m’a occasionné des frais en plus pour les faire parer (environ 6€).
Troisièmement :
La moucheture de la tête comporte des taches trop grandes. Cela est du à une trop grande liquidité de l’encre.
Cela commence à faire beaucoup. Je me demande si je ne suis pas trop vieux pour faire de la reliure!
Peut être est-il temps que je passe à l’encadrement ? (horreur)
VI) Biennale 2019-VII, canicule
Comme en 2003, cette année le Finistère nord n’a pas connu de période caniculaire.
Le thermomètre n’a pas dépassé 27° le jour et 17° la nuit.
Donc la canicule n’a eu aucune incidence sur mon travail et j’ai dormi sous la couette tout l’été !
Et je le prouve :
Ce cuir est de toute beauté !
Le dos lisse est très esthétique, aussi (mais cela risque de vous coûter des points… Je dis ça, je dis rien).
Qu’allez-vous faire pour les grosses taches ? (on ne se rend pas bien compte sur la photo). De l’encadrement ? Pourquoi pas de la peinture sur soie ?!
Je ne ferai aucun commentaire sur le pingouin qui dort sous la couette.
Pour le dos je n’ai que la contrainte de ne pas mettre de nerfs sinon cela n’a aucune incidence. (A moins qu’un membre du jury ne lise le blog ce qui m’étonnerait.
Pour les taches il ny a rien à faire. Pour bien les voir regarder l’article : « jaspure sous pochoir ».
J’ai un profond mépris pour la transformation des cours et des magasins de reliure en cours et magasins d’encadrement.
Par contre jaime énormément ce que l’on peut faire en peinture sur soie.
Quand au pingouin sous la couette il sen bat les ailes et gutture de plaisirs .