Le Poème pulvérisé 3 de René Char, deux Éditions originales publiées chez Fontaine, à Paris en 1947.
Dans cet article je comparerai ces 2 exemplaires si semblables et tellement différents.
Puis j’expliquerai le « pourquoi ».
Avant de lire cet article, on lira utilement les descriptions de ces 2 livres dans : « Le Poème pulvérisé 1 » et « Le poème pulvérisé 2« .
D’ailleurs,dans cet article je ne parlerai pas des reliures.
I) – Le Poème pulvérisé 3, « si semblables »
D’abord, à tout seigneur tout honneur, commençons par comparer les une et les quatre de couverture :
Ce sont les mêmes bien que le rouge de la gauche soit un peu plus accentué.
Ensuite, passons à la page titre :
Il s’agit de la même, mais on peut noter la présence d’un rectangle gris sur celle de gauche (je l’expliquerai plus tard).
Maintenant, passons maintenant aux caractères d’imprimerie utilisés :
Ils sont identiques mais zoomons un peu :
On peut voir que les caractères de droite sont un peu plus nets.
Alors, allons comparer les tables des matières :
Semblables aussi. De plus, les 2 livres ont chacun 126 pages.
II) – Le Poème pulvérisé 3, « tellement différents »
En premier lieu, et c’est ce qui frappe le plus, on constate la différence d’épaisseur :
En effet, l’un est 3 fois plus épais que l’autre (2cm au lieu de 0.65cm).
Par contre les autres dimensions sont identiques (27cmx19cm).
Aussi les poids sont dans la même proportion.
Le frontispice de la page titre l’un des exemplaires est orné d’ une gravure de Henri Matisse.
III) – Le Poème pulvérisé 3, « dénouement »
L’explication se trouve dans le justificatif du tirage :
Le premier exemplaire est l’un des 1200 sur simili-japon (481/1200).
Alors que le deuxième est un des « 65 » exemplaires sur pur fil johannot à la forme, seul grand papier (N° HC 18).
De plus cet exemplaire est signé par l’artiste et l’auteur.
La présence du rectangle gris sur la page titre s’explique par une « décharge » de la linogravure.
IV) – Le Poème pulvérisé 3, « et l’argent dans tout ça? »
En surfant sur la toile on trouve, sur des sites de vente en ligne, des prix très variés pour des exemplaires de ce type.
Mais en gros on peut estimer que l’exemplaire sur pur fil coûte 20 fois plus cher que l’exemplaire sur simili-japon.
Les raisons étant leur rareté et surtout la linogravure signée par Henri Matisse.
Depuis longtemps les artistes-peintres font vivre les poètes en ornant leurs recueils.
On aimerait pouvoir toucher le papier pour voir la différence !