Fabrication d’une copie de reliure XVIIIème.
Dans cet article je vais montrer comment je suis passé de ceci :
…..à cela :
Si vous voulez voir l’article sur les reliures terminées alors cliquez ici.
D’abord, dans cet article, je montrerai le débrochage.
Ensuite j’aborderai les gardes blanches.
Puis je parlerai de la confection de la tranchefile.
Alors je présenterai les gardes couleurs.
Enfin je dépeindrai les décors du cuir.
Enfin je donnerai des indications pour faire des faux à 1 million de dollars!
I) – Fabrication d’une copie, préliminaire
Il m’a fallu, en préambule, débrocher et supprimer la couverture constituée de grossier papier épais d’époque.
II) – Fabrication d’une copie, les gardes blanches
Pour les gardes blanches j’ai acheté un papier restauration XVIIIème chez Relma (18€).
Il y avait juste un problème : sa teinte jurait trop avec celle des papiers des livres!
Et donc je l’ai teinté avec du thé pour obtenir ceci :
Pour tout savoir sur cette opération cliquez ici!
III) -Fabrication d’une copie,la tranchefile
Après avoir étudié des livres de la même époque j’ai décidé de faire une tranchefile simple en lin :
Il me reste à les griser en les frottant … avec de la poussière!
IV) – Les gardes couleur
Pour les gardes couleur j’ai récupéré, d’un livre publié vers 1750 (Astronomie de Lalande) et relié à la même époque, une douzaine de feuilles de papier cuve :
Pour tout savoir sur cet épisode cliquez ici.
V) -Le décor des plats et du dos
Pour le dos, je me suis inspirés de livres reliés fin dix-huitième.
En outre, j’ai collè 2 pièces de titre l’une rouge pour le titre, l’autre marron pour la tomaison.
Pour les caractères Melle Drilhon (doreuse sur cuir) a utilisé des caractères Didot qui étaient la police de caractères utilisée à l’époque.
Elle a de plus titré de travers, ce qui se faisait couramment à l’époque lorsqu’il n’y avait pas de dictature du travail parfait.
V) – Un guide pour faire devenir faussaire de livres anciens
Tout ce que je viens de raconter c’est « de la petite bière » quand on le compare à la contrefaçon de l’édition originale de : « Siderius nuncius » de Galilée, édition rehaussée de 8 dessins originaux de l’auteur.
Cette contrefaçon allait se vendre 1 million de dollars quand, après des années de recherche effectuées par les plus grands experts internationaux (bibliophiles!chimistes,physiciens, libraires…), on découvre in-extremis que c’était un faux.
Pour se mettre en bouche on peut lire l’article du Monde en cliquant ici.
Après avoir lu cet article vous aurez, comme moi, envie d’acheter ce livre : il s’agit de : « SNMLK, anatomie d’une contrefaçon » publiè à Bruxelles, chez Apud Zones Sensibles, en 2020.
De la petite bière vous dis-je!
Votre poussière, dans quelle magasin la trouvez vous ?
Au dessus de tous mes meubles
Beaucoup d’inventivité pour la restauration de cet ouvrage, comme toujours !
L’histoire de la supercherie est incroyable ! 7 ans d’expertise, puis quelques années d’Analyse 😉
On sait qui était le faussaire ? Vous peut-être ?
Donnez moi vos coordonnées je vous passerai le livre