Traité de la figure d’André Lhote.
D’abord, dans cet article je décrirai la reliure.
Puis je parlerai du livre et de l’auteur.
Enfin j’évoquerai l’exemplaire.
I) – Traité de la figure, la reliure
En premier lieu on voit bien qu’il s’agit d’un demi-cuir (chèvre chagrin) à coins.
Les gardes couleurs sont constituées du même papier que celui utilisé pour les plats. Il s’agit d’un splendide papier cuve fait main, acheté à Venise chez Alberto Valese-Ebrû.
La tête est mouchetée et se termine par une tranchefile en cuir uni noir.
J’en possède un autre exemplaire :
II) – Traité de la figure,le livre et l’auteur
1) André Lhote in extenso (1885-1962)
Voici un portrait de Bernadette Louis peint par A.Lhote à Gordes en 1941 :
En prime voici 2 des 3 fusains préparatoires à l’exécution de ce tableau :
Le troisième m’est malheureusement inaccessible pour cause de banale « haine ordinaire ».
Pour tout savoir sur lui cliquez ici.
– Avant tout peintre cubiste : 1ère exposition Salon d’automne Paris 1907.
– Puis, critique d’art : A la NRF, dès 1919 il traverse en stratège les batailles de la modernité et suit les avant-gardes dont il sera un initiateur majeur.
– En même temps professeur : en 1925 il ouvre son Académie au 18 rue d’Odessa à Paris. La « Sirène pédagogique » (René Huyghe) deviendra le mentor d’une pléiade d’artistes internationaux.
– Enfin Théoricien de l’art : A côté du cubisme analytique synthétique, intégral, l’orphisme, le futurisme il propose « le totalisme ».
Ses « invariants plastiques » permettent d’analyser et de créer une œuvre.
2) Traité de la Figure 1950 : Ébauche d’un « musée imaginaire »
On peut distinguer 2 parties dans cet ouvrage.
-Dans la première partie, André Lhote reprend l’essentiel de ses recherches et de son enseignement sur la figure humaine. Son agressivité et sa virulence ne ménagent pas leur cible notamment les peintres du dimanche.
-Dans la deuxième partie, André Lhote historien et critique d’art commente un choix personnel de 112 photographies dont 8 en couleur.
Le texte juxtaposé à l’image ouvre un dialogue avec le regardeur qui pénètre dans le « musée imaginaire » d’André Lhote.
3) On ne nait pas Éditeur d’art on le devient.
Floury (1862-1961) a publié de nombreuse monographies d’artistes écrites par des critiques d’art reconnus.
Voir l’article qui lui est consacré sur wikipédia.
C’est lui qui publie en 1909 Une histoire de l’art antique d’Élie Faure.
Et un ouvrage sur André Lhote :
C.P.
III) – L’exemplaire
Comme il est imprimé sur La deuxième page de ce livre, cet exemplaire est unique, spécialement imprimé pour Monsieur Roger Louis, avec culs de lampe de la main d’André Lhote.
Ensuite, je joins les photos des 4 culs de lampe de la main d’André Lhote, suivis de celles de leurs reproductions dans le livre :
En outre, l’exemplaire est truffé par l’enveloppe sur laquelle André Lhote donne ses instructions sur le travail à faire :
André Lhote un peintre cubiste trop méconnu!
Votre papier vénitien est un de mes préférés ! Rouge avec un peu de doré, j’aime beaucoup. Vous avez du goût
Nous avons les mêmes goûts.
Le tableau et les fusains sont très très beaux. C’est un artiste qui mériterait effectivement d’être plus connu,
C’est le but de ce « post ».