Quatre fascinants – La minutieuse de René Char

Quatre fascinants – La minutieuse

D’abord je décrirai la reliure, puis j’expliquerai comment j’ai fait le décor, enfin je parlerai du livre.

Pour en savoir plus sur René Char cliquez sur son nom!

Pour en savoir plus sur Pierre Charbonnier cliquez sur son nom!

Enfin pour découvrir la vie étonnante du dédicataire Maurice Noël cliquez ici!

 I) – Quatre fascinants – La minutieuse, la reliure

Quatre fascinants-La minutieuse

Il s’agit d’un plein cuir noir. Le cuir utilisé est de la vache! C’est un cuir peu utilisé pour la reliure à cause de son imperméabilité.

Gardes Kraft                                     Gardes Kraft

Les gardes couleur, faites par moi, alternent des bandes en papier Kraft rouge/vert/orange.

Quatre fascinants - La minutieuse de René CharLa tranchefile faite en couches de papier Kraft de même couleur solidifie la tête et la queue de la reliure.

Quatre fascinants - La minutieuse de René CharLe titre, à la chinoise, fut réalisé à Versailles par Marie Drilhon.

 II) – Le décor

Décor de la une de couverture.

Décor de la une de couverture.

Décor de la une de couverture. Décor de la une de couverture.

Décor de la une de couverture.

Le décor du livre « René Char – quatre – fascinants – La minutieuse » se compose de disques colorés incrustés dans le cuir de la couverture. Je l’ai réalisé de la manière suivante :

-D’abord j’ai découpé à l’emporte-pièces des disques de carton de 2cm de diamètre.

-Puis j’ai collé un fil formant lettre sur chaque disque.

-Alors j’ai collé sur chaque rondelle, et successivement, 4 morceaux de papier Kraft de couleurs différentes.

-Pour chaque lettre d’un mot du titre : renè-char-quatre-fascinants-la-minutieuse, j’utilise la même succession dans les couleurs du Kraft.

-Ensuite, après séchage complet, j’ai finement poncé chaque rondelle. La surépaisseur due au fil donnant l’originalité du résultat!

-Enfin je les colle dans les trous prédécoupés.

Pour votre plaisir je vous conseille d’essayer cette technique.

 III) – Le livre

Édition originale.

Un des 86 exemplaires sur papier Estampes Arches Chamois publié à Paris en 1951, dédicace de l’auteur à Maurice Noël.

Quatre fascinants - La minutieuse de René Char

Ces quatre poèmes seront publiés dans le recueil »La parole en archipel« , à Paris chez Gallimard en janvier 1962.

Fascinants!

 

20 Comments

    • C’est un peu particulier, elle est en papier kraft de différentes couleurs, les même qui m’ont servi à faire les disques de couverture et les gardes.
      Le but technique d’une tranche file est de renforcer le maillon faible de la reliure c’est à dire la tête et la queue du dos du livre qui sans elle risqueraient de bailler (pas d’ennui mais de lâcheté ).
      Suis je assez clair?

  1. C’est tout à fait clair, Olivier !
    Mais j’ai l’impression (ou alors il me faut changer de lunettes) que les différents papier kraft (très joli rendu de couleur) ne sont pas posés sur les cahiers… C’est peut-être l’effet que vous recherchiez, au fond.
    Et c’est très bien ainsi !

    • Vous avez tout à fait raison et c’est du au fait qu’elle est plate et donc collée sur le dos alors qu’une tranche file chapiteau qui n’est pas autre chose que des fils de lin enroulés sur des petits bâtonnets de papier, a de 2 à 4 MM d’épaisseur et repose sur la tête du livre.
      Donc c’est la technique qui prime sur l’esthétisme.
      Desolé. ….:)

  2. Aaahhh ! L’atmosphère est plus respirable ici ! A Illiers-Combray et à bâtons rompus, se joue dans une ambiance électrique un duel improbable autour d’un terrain de jeu qui semblait pourtant bien inoffensif et très prometteur au départ.
    http://lefoudeproust.fr/2016/02/aveu-confession-information/
    Mais je m’égare.

    Puisqu’il est question de bâtons, de bâtonnets…
    Vous parlez de « petits bâtonnets de papier ». Dois-je comprendre qu’il s’agit de l’astuce que vous avez trouvée pour remplacer les bâtonnets que l’on trouvait chez Relma (notamment) et qui ont définitivement disparu de la circulation ? (en quel matériau étaient-ils fabriqués? je ne saurais le dire).
    Bon, promis ! C’est ma dernière question sur le sujet !

    (PS : une tranchefile plate… Il n’y avait qu’un esprit scientifique pour concevoir une chose pareille !)

    • Oui ça chauffe à Combray !
      C’est la rançon du succès je ne risque pas d’arriver à de telles extrémités.
      Pour ce qui est des bâtonnets, il me semble que ceux de Relma étaient fabriqués par des prisonniers. Comme il n’y en avait plus ( des bâtonnets pas des prisonniers helas), j’ai pris mon courage à deux mains et « L’art du relieur » de M. Du pin 1761, enfin plutôt son facsimile
      Et j’ai appris à les faire et maintenant je me les fabrique moi même comme un grand grâce à de ingénieux outils que j’ai recrée et ça marche très bien. Si vous le désirez je vous expliquerai comment on fait ce n’est pas bien compliqué. On les fait avec du simili japon.
      Cependant il y en a à nouveau chez Relma à des prix prohibitifs pour ce que s’est.

      • Ah ! Il y a donc à nouveau suffisamment de prisonniers pour fabriquer les bâtonnets !!! Chouette ! Bon, vous avez raison, les prix pratiqués par Relma sont exorbitants.
        Cela dit, votre méthode m’intéresserait beaucoup.
        Nous utilisons actuellement du papier japon (sans outils particuliers, donc vous m’intriguez) que nous enroulons autour d’un fil de chanvre. Pas facile d’expliquer cela par écrit. Je pourrais vous envoyer une photo par mail, si vous voulez.
        (Pardonnez-moi, j’ai les idées un peu confuses – je sors d’une grippe).

        • Je n’utilise que du papier et mes outils sont 2 planchettes de bois munies d’une sangle en cuir pour les maintenir pendant que je les déplace l’une sur l’autre en pressant fortement les rouleaux de papiers.
          Bon rétablissement
          Vous pouvez me joindre à l’adresse mel suivante :
          l________@free.fr

  3. Ah que d’essais il y avait eu avant de finaliser ces petits disques, je me souviens que ça ponçait sévère ! j’aurais pu faire ça pour mon parquet !

  4. – Alors, tu as trouvé tes bâtonnets chez Relma ?
    – Mouais… Regarde… (il y en a vingt. Cinq de chaque, sauf le « n°5 »).
    – Super ! Depuis le temps que tu me parles de ces foutus bâtonnets !
    – Devine combien coûte un bâtonnet ?
    – Euh… 0,50 € ?
    – 1,90 € !!!
    – Quoi ?!
    – Je crois que je vais continuer à les faire à la main [gros soupir].

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.