« Au Mont Ventoux » est un récit de Pétrarque relatant son ascension du Ventoux (Vaucluse) en juillet 1336.
Pour décorer la reliure j’ai utilisé la même technique que pour :« Cinq prières » de Charles Péguy.
I) – Au Mont Ventoux : la reliure
Plein cuir gris, cinq nerfs et deux mosaïques :
Premièrement sur le plat avant : la représentation d’un paysage avec le Ventoux.
Deuxièmement sur le plat arrière : la représentation d’une borne kilométrique située au sommet du Ventoux.
En outre les superbes gardes sont en papier cuve fait main par Il signore Alberto Valese à Venise.
Pour l’occasion j’ai exécuté des charnières en cuir.
Enfin les tranchefiles sont faites avec les cuirs colorés de la mosaïque représentant le Ventoux.
II) – Au Mont Ventoux : les mosaïques
– a) Premièrement la mosaïque représentant le Ventoux
Je suis d’abord parti d’une photo de la face sud du Ventoux
Avec un calque je l’ai transformée en figure abstraite composée de cinq parties : champ de lavande-forêt-contrefort-sommet-ciel.
Puis j’ai réduit le calque à la dimension de la mosaïque et j’ai découpé les cinq parties.
Ensuite j’ai découpé les cinq cuirs que j’ai collés sur un simili japon :
Du figuratif à l’abstraction.
Enfin il reste à la fixer dans le livre :
Découper la pièce de cuir, l’enlever, coller les listels :
– b) Deuxièmement la mosaïque représentant la borne kilométrique
La partie rectangulaire de la borne est en parchemin-cuir et la supérieure en chagrin jaune :
J’ai écrit le texte à l’encre de chine et mis 3 couches de vernis à bois pour la protection :
III) Au Mont Ventoux : l’exemplaire
Lettre de François Pétrarque sur son ascension au Ventoux précédée d’une étude par Gabriel Faure.
Édition originale de cet ouvrage paru à Paris chez Jacques Haumont en novembre 1944. Un des 450 exemplaires sur vélin teinté du Marais, seul grand papier.
IV) – L’auteur
François Pétrarque (1304-1374) érudit, poète et humaniste Florentin. Il est surtout connu pour sa poésie qui met en vers son amour pour Laure de Noves.
Tout savoir sur lui grâce à Wikipédia.
L’aristocratie des affinités électives prend crédit avec l’esprit du poète,la maîtrise du relieur et le souffle du cycliste.
Je ressent bien les affinités électives et le souffle, par contre je ne perçois pas la maîtrise.
Quelle créativité ! Quel talent ! Je suis soufflée
Etre soufflée pour un article sur le Ventoux quoi de plus normal.
« Aussi l’ascenciondu Ventoux devient pour lui l’occasion de gravir, ou tout au moins d’essayer de gravir un palier sur le rude sentier de la perfection morale… »
Époustouflant une super reliure,une exceptionnelle œuvre d’art dare;-)
Tu aurais pu l’écrire. ..
Ah, la composition d’une mosaïque me fait rêver !
Il n’est jamais trop tard!