Publicités 1926 actualisées 1943 (3)

Publicités 1926 actualisées 1943 (3).

D’abord, dans cet article je montrerai des publicités pour 5 sociétés gravitant autour de la reliure en 1926.

Puis, j’en montrerai le lieu de publication.

Enfin, il y aura une nouvelle d’Alphonse Allais.

 I) – Publicités 1926 actualisées 1943 (2), les publicités

 a) Veuve P.Chouanard & Fils

Publicités1926 actualisées 1943

Quant à cet établissement, il n’existe plus.

b) Album panoramique des Alpes Françaises par Paul Helbronner

Alpes françaises

Néanmoins, je me demande le rapport de cette publicité avec la reliure?

En outre, pour en savoir plus sur Paul Helbronner cliquez sur son nom.

 c) École de reliure Ingeborg–Borjeson

Publicités1926 actualisées 1943

Du reste,il s’agit de l’autrice du livre.

d) Papiers Ingres Gerval

Papiers Ingres Gerval

Cette société n’existe plus.

e)Matériel pour relieur Max Erner

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Cette société n’existe plus.

 II) – Publicités 1926 actualisées 1943 (2), l’origine

Ces encarts publicitaires proviennent du livre : Leçons de Reliure pour amateurs par Ingeborg Börjeson publié chez Gauthier-Villars et Cie en 1926.

Ils sont actualisés (adresse, nom de société etc…) à la main par Georges de Faucompré, relieur à Paimpol, en 1943.

Autographe de Georges de Faucompré.manuel de reliure.                                                     Reliures 1926 actualisées 1943 (1), A.Foucher.

 III)Nouvelle d’Alphonse Allais

                       Pour en avoir le cœur net       (A se tordre 1891)

Ils s’en allaient tous les deux, remontant l’avenue de l’Opéra.

Lui, un gommeux quelconque, aux souliers plats relevés et pointus, aux vêtements étriqués, comme s’il avait dû sangloter pour les obtenir; en un mot, un de nos joyeux rétrécis.

Elle beaucoup mieux, toute petite, mignonne comme tout, avec des frissons fous plein le front, mais surtout une taille . . .

Invraisemblable, la taille!. . .

Elle aurait certainement pu, la petite blonde, sans se gêner beaucoup, employer comme ceinture son porte-bonheur d’or massif.

Et ils remontaient l’avenue de l’Opéra , lui de son pas de gommeux idiot, elle , trottinant allègrement, portant haut sa petite tête effrontée.

Derrière eux un grand cuirassier qui n’en revenait pas.

Complètement médusé par l’exiguïté phénoménale de cette taille de Parisienne, qu’il comparait, dans son esprit, aux robustesses de sa bonne amie, il murmurait à part lui :

— Ça doit être postiche.

Réflexion ridicule, pour quiconque a tant soit fait un peu d’anatomie.

On peut en effet, avoir des fausses dents, des nattes artificielles, des hanches et des seins rajoutés, mais on conçoit qu’on ne peut avoir, d’aucune façon, une taille postiche.

Mais ce cuirassier, qui n’était d’ailleurs que de 2e classe, était aussi peu au courant de l’anatomie que des artifices de toilette, et il continuait à murmurer, très ahuri :

–Ça doit être postiche.

Ils étaient arrivés aux boulevards.

Le couple prit à droite, et, bien que ce ne fut pas son chemin, le cuirassier les suivit.

Décidément, non, ce n’était pas possible, cette taille n’était pas une vraie taille. Il avait beau, le grand cavalier, se remémorer les plus jolies demoiselles de son chef-lieu de canton, pas une seule ne lui rappelait, même de loin, l’étroitesse inouïe de cette jolie guêpe.

Très troublé, le cuirassier résolut d’en avoir  C’est le gommeux qui faisait une tête!le cœur net et murmura :

–Nous verrons bien si c’est faux.

Alors, se portant à deux pas à droite de la jeune femme, il dégaina.

Le large bancal*, horizontalement, fouetta l’air et s’abattit tranchant net la dame, en deux morceaux qui roulèrent sur le trottoir, tel un vers de terre, tronçonné par un jardinier cruel.

C’est le gommeux qui en faisait une tête!

*Un bancal est un sabre courbé.

Et nous donc!

 

 

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