S4E01 – « L’art d’être grand père », une lueur d’espoir

Espoir disait-il!

Ce qui est catastrophique pour le relieur ne l’est pas pour le grand-père.J’ai fait ce livre pour ma petite fille adorée Apolline et je vais bien sûr le lui donner.

Elle ne verra pas le grave défaut car il y a peu de chance qu’elle ouvre les 2 plats à 90°.

Cela dit, après tout ce travail je vais faire une ultime tentative de correction afin de présenter ce livre à la Biennale…..

Comme il est impossible de remettre de la colle en passant par le dessus du plat, je vais essayer de passer par en dessous.

Je dois dégager le mors et donc enlever la charnière en cuir. Je l’avais fixée à la colle vinylique et cela va être très difficile de la retirer sans abimer la couvrure.

J’en accepte l’augure, je suis tout à fait stressé mais j’ai espoir.

Pour me calmer je vais aller à Paris faire parer une nouvelle charnière. J’en aurai certainement besoin au cas où…..

Il va falloir l’humidifier abondamment.Pour ne pas risquer de faire des auréoles sur le cuir je vais utiliser une eau très pure, de l’eau minérale naturelle, celle du Mont Rouscous que j’appliquerai à l’aide de bâtonnets ouatés.

Mais il faut bien imbiber la charnière en évitant de mouiller la couvrure. L’espoir est faible.

Imbiber et imbiber jusqu’à ce que la charnière puisse être décollée.

et on continue. C’est très stressant. Je garde espoir.

Sur la feuille de garde en enlevant la charnière, le cuir arrache une pellicule de papier. Il faut qu’elle reste le pus mince possible sinon il faudra l’arracher!

Et on continue…

Heureusement que j’en ai fait faire une autre car celle-ci sera difficilement utilisable.

 

 

 

 

 

 

 

Ouf c’est réussi, il va me falloir étudier le mors et trouver un moyen d’introduire de la  colle entre le cuir et le carton

Je vais arrêter pour aujourd’hui,je ne suis pas en état de poursuivre et le plus délicat est à venir.

5 Comments

  1. Mots à exclure : tentative désespérée, espoir mince. Beaux efforts, bravo. En toute hypothèse, effectivement, il y aura une heureuse.

  2. Bordez la bastaque, tenez bon et souquez les artimuses!
    Le vent va adonner, c’est sûr. Moi j’y crois ferme en tout cas.

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