Quarante-Huit de Robert Dreyfus.
D’abord, dans cet article je décrirai la reliure de ce livre.
Puis j’évoquerai l’exemplaire.
Enfin je parlerai du lien fort qui liait l’auteur avec Marcel Proust.
Et pour finir une animation (gif)
I) – Quarante-Huit, la reliure
En premier lieu, comme on peut le voir, il s’agit d’un plein cuir (chagrin) noir à dos lisse.
De plus 2 grands caissons, aux angles desquels on trouve des fleurons, ornent les plats.
Le titrage est à « la chinoise ».
Ensuite une charnière en cuir sépare les gardes en soie (moire), encadrées de listels rouge-orange.
En outre sous la comète, comme d’habitude se trouve une tranchefile faite main bicolore noir/blanc.
La tête fut dorée à l’or fin par Gallet A l’époque c’était bien pratique car Duval (papier marbré) et Gallet (dorure sur tranche) habitaient le même immeuble à Paris.
Bien sûr il dut la combler de témoins pour pouvoir dorer la tête des grandes marges.
Enfin un étui bordé et galbé protège le tout :
II) – Quarante-Huit, l’exemplaire
Cet exemplaire est le deuxième cahier de la septième série des Cahiers de la Quinzaine. Il s’agit d’une édition de luxe sur papier Whatman.
Charles Péguy présente cette édition de luxe ainsi :
Il précise : « L’exemplaire sur papier ordinaire sera traité comme un exemplaire d’usage; l’exemplaire sur Whatman pourra ainsi demeurer, ce qu’il doit être, un exemplaire de collection. »
Abonnement ordinaire : 20 Francs, abonnement sur Whatman : 100 Francs.
Cela justifie pour moi le luxe de la reliure!
Charles Péguy en a fait tirer dix-sept sur Whatman.
Naturellement ce cahier a été composé et tiré au tarif des ouvriers syndiqués.
III) – Le livre et l’auteur
Édition originale de ce livre parue le 15 octobre 1907.
Robert Dreyfus est surtout connu pour son amitié avec Marcel Proust.
Il fut son condisciple au lycée Condorcet et fit partie de la petite bande qui jouait avec lui le jeudi après-midi dans les jardins des Champs Élysées ou au parc Monceau.
Il entretint une correspondance avec Marcel Proust toute sa vie et la publia en 1920.
IV) – Animation
Cliquez sur la photo pour démarrer l’animation
Il y a toujours quelque chose à dire sur la Révolution de 1848, notamment l’abolition de l’esclavage.
Splendide.
Merci
Luxe de la reliure ! Plein cuir, listels, soie, double tranchefil fait main, exemplaire d’abonnement, doré à l’or fin, étui, élastique vert.
Et pourquoi pas une chemise tant qu’on y est ?
Eh oui pourquoi pas
Le luxe apparaît bien dans la vertitude de l’élastique.
C’est un métier !
Je suis intriguée par le titre, 48… ?
Il s’agit d’un recueil d’articles sur la révolution de 1848
Si l’article avait été bien rédigé vous n’auriez pas eu a me poser la question.
Au temps pour moi!