Recollage de la partie supérieure gauche de la une de reliure.
Il va falloir que j’insère entre le carton et le cuir, au niveau du décollement, de la colle blanche.
J’ai besoin d’un outil fin et pointu. J’hésite entre :
- un cutter (Olfa, pointe à 30 d°)
- un scalpel (manche n°3 et lame n°15)
- un couteau (Laguiole, une lame et un poinçon, spécial berger, manche en cade si odorant, lame gravée à mon nom)
- un poinçon (acier trempé)
- un cure-dent (en bouleau)
Simone Renant (si talentueuse dans quai des orfèvres de Henri-Georges Clouzot) va m’aider à choisir 🙂
Le cutter Le scalpel Le poinçon
Le repoussoir à cuir le cure-dent Le couteau
Pour le recollage, je vais utiliser le scalpel (merci Simone), manche n°3 et lame n°15.
En premier, je dois un peu gratter, au scalpel, le champ du carton car il y a des points d’adhérence du cuir.
Y aller tout doucement !
Pour prendre moins de risques, je vais d’abord émousser la lame au papier de verre.
Surtout :
- maintenir le scalpel bien à plat
- enfoncer doucement la lame émoussée recouverte de colle
- s’arrêter au moindre soupçon de résistance pour ne pas percer le cuir
C’est épuisant !
Mais il faut aller jusqu’au bout de la boursouflure.
- Bien tartiner de colle mais ne pas percer le cuir et ne pas décoller d’avantage la peau.
- Ensuite, avec les doigts presser le cuir pour faire partir l’excédent de colle dans le mors.
- Après, mettre en presse entre un carton et le verso du plat à l’aide de deux pinces pas trop fortes pour ne pas marquer le cuir.
Un bon recollage est à ce prix !
Et 15 min plus tard, voici le résultat :
Ouf, ça a marché ! Il me reste deux grandes boursouflures à combler mais je ferai çà plus tard car je suis nerveusement épuisé et que j’ai d’autres reliures sur le feu. (En plus, je viens d’apprendre que je suis à nouveau grand-père. Que du bonheur!)
A suivre, en espérant que cela fonctionne aussi bien mais ce n’est pas gagné car le décollement est plus important.
Je comprends mieux les difficultés auxquelles sont confrontées les restaurateurs de reliures.
Bravo Papy, t’es le plus fort !
C’est pour mieux te plaire mon petit enfant
Bravo et non courage. Moralité : ne jamais abandonner. ..
Bravo et bon courage !
Vos propos sont pour moi un baume.
Deux bonnes nouvelles d’un coup ! Félicitations !
Vous êtes gentille.