Suarès a écrit « Tolstoï vivant » en 1910 alors que Tolstoï vient de mourir (novembre 1910). Ce texte fut publié aux « Cahiers de la Quinzaine » de Charles Péguy en février 1911.
Notamment Suarès y étudie la personnalité de Tolstoï en 2 parties :
- D’abord « pour Tolstoï »
- ensuite « contre Tolstoï »
Ici une photo de Tolstoï jeune :
Et là une photo de Tolstoï âgé :
Pour tout savoir sur Tolstoï, il faut lire l’article de Wikipédia !
I) – Tolstoï vivant : la reliure
Cette reliure est un plein cuir noir. Les plats sont ornés d’un grand caisson doré dans les coins duquel se trouve un fleuron.
De plus, une tranchefile chapiteau soutient la coiffe.
En revanche, la tranchefile en queue est complètement de guingois car aucun comblage en queue ne la soutient.
En effet j’ai exécuté cette reliure il y a 20 ans et à cette époque je ne connaissais pas la technique du comblage en queue.
Pour finir une charnière en cuir et des gardes en soie embellissent l’ouvrage.
De surcroît, la rareté de l’exemplaire justifie la présence d’un étui.
Nota bene : si vous pouvez tout savoir sur ces différentes techniques :
- d’abord sur le comblage en queue cliquez ici.
- puis sur la pose de la charnière en cuir cliquer ici.
- enfin sur la pose de gardes en soie en cliquer ici.
II) – Tolstoï vivant : l’exemplaire
Édition originale de cet ouvrage, un des 26 exemplaires sur papier Whatman, seul grand papier. Un tirage de 2000 exemplaires sur papier ordinaire complétera cette édition.
Exemplaire imprimé spécialement pour M. Antoine Calvet.
Ce livre fut publié le 14 février 1911.
Par ailleurs, des ouvriers syndiqués ont composé et tiré ce cahier..
III) – Tolstoï vivant : l’auteur
Isaac, Félix Suarès dit Suarès, alias André-Yves Scrantel (1868-1948) est un écrivain et poète français. Notamment il fut un élève brillant (premier prix au concours général de français, normalien (Ulm). Par ailleurs ruiné à la mort de son père en 1894, il se lance dans l’écriture.
Par ailleurs, il anima la N.R.F à partir de 1912 avec Gide, Valéry et Claudel, à l’époque où Gide refusa de publier Proust.
Curieusement il nourrissait le fantasme d’origines celtiques. En effet il était issu de la bourgeoisie israélite de Gènes par son père et du Comtat Venaissin par sa mère. En conséquence de quoi, il se fit appeler André-Yves Scantrel !
Aussi il faut lire sa biographie dans Wikipédia.
Dans son livre « Portraits crachés », Claude Arnaud écrit à son sujet :
Écrivain de réalité, plus que de fiction, traitant avant tout de personnages pris dans l’histoire littéraire, il passe parfois pour un autre Sainte-Beuve.
Sobriété, efficacité, sensualité.
Je n’ai jamais lu Tolstoï. Les auteurs russes me font peur, en général.
En tout cas, il y en a deux qui n’ont pas froid aux yeux ni aux… [censuré] !
🙂
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